Conseil d'une experte de l'écriture : les 5 questions clés pour améliorer son écriture.
Écrire, voici un geste qui nous accompagne tout au long de notre vie, que nous réalisons le plus souvent sans y prêter attention. Pourtant, derrière ce simple mot, écrire, se cachent autant de définitions que d’intentions.
Griffonner une liste de courses ou rédiger une thèse, répondre à un email, établir un rapport, ou encore consigner ses mémoires... Les raisons pour lesquelles nous écrivons sont diverses, sollicitant des compétences distinctes et représentant des enjeux variables. Mais quels que soient les besoins, les envies, les circonstances et les fonctions - sociales, personnelles et professionnelles - que nous occupons, écrire signifie bien plus que tenir un stylo (ou se tenir devant un clavier) et tracer des lettres (tapoter des touches)!
Et puisque...
« Verba volant, scripta manent ». (*Les paroles s’envolent, les écrits restent. Horace)
Savoir bien écrire est un sacré atout !
Alors... Comment rédiger des textes impactants ? me demanderez-vous.
Au gré de mes expériences professionnelles dans le monde de l’écrit - en tant que journaliste, rédactrice, formatrice en techniques d’écriture et animatrice d’ateliers d’écriture - j’ai rencontré de nombreuses personnes insatisfaites de leurs écrits (et d’autres satisfaites quand bien même leurs écrits méritaient d’être améliorés ;-)). Malgré la diversité des situations, des profils et des productions visées, j’ai constaté que toutes ces personnes avaient un point commun : elles écrivaient sans s’interroger.
Voici donc 5 questions incontournables pour améliorer ses écrits
À qui je m’adresse ?
C’est LA première question à se poser lorsqu’on s’apprête à écrire. Cela paraît évident, nous ne nous adressons pas de la même façon à notre chef.fe de service ou à un.e ami.e. Mais au-delà d’une simple question de forme, il est important de connaître le profil de ses lecteurs. Prenons un exemple.
Je suis étudiant en Sport Business Management et, dans le cadre de mes études, je dois écrire un article sur les JO Paris 2024 et le faire publier. Vous me voyez venir ?... Mon article sera résolument différent selon s’il est destiné à la newsletter que reçoivent les professeurs et étudiants de mon école, à une revue sportive, à un magazine grand public, ou au journal du lycée de ma petite sœur.
Savoir pour qui nous écrivons permet de trouver la tonalité juste, de capter l’attention, de susciter l’intérêt. Car, après tout, si nous écrivons c’est bien pour être lus, n’est-ce pas ?
Quel est l’objectif ?
Maintenant que nous savons à qui nous nous adressons, il est temps de nous concentrer sur l’objectif même de cet écrit. C’est ce que j’appelle la « problématique de départ ». Vous trouvez cela paradoxal ? Je m’explique. Lorsque nous écrivons, que ce soit à une personne en particulier, ou à un groupe anonyme, que l’on y soit contraint ou non, avoir conscience de ce qui nous motive et/ou définir un but à atteindre nous permet de trouver la direction à prendre et de garder le cap jusqu’au point final.
*Reprenons notre exemple, les JO Paris 2024.
Partons du principe que je m’adresse à des lycéens. Je pourrais me lancer dans l’écriture de cet article sans y réfléchir, j’ai tant à dire ! Pourtant, malgré mes connaissances et ma passion pour le sujet, mon article risque fort de ressembler à un fourre-tout, et si on demande à un lecteur de quoi il parle, il répondra, au mieux,... des prochains Jeux Olympiques. Pourquoi ? Parce que je n’avais pas de problématique de départ !
À contrario, j’ai un objectif : réveiller l’esprit critique des lycéens (pour qu’ils prêtent plus attention au monde qui les entoure, qu’ils regardent au-delà des apparences, etc.). J’ai ma problématique et, tout s’éclaire !, je sais quelle direction prendre : mon article questionnera les enjeux économiques, économiques et sociétaux des JO Paris 2024 !
Avoir conscience de ce qui nous motive, du but que nous souhaitons atteindre permet de définir une ligne conductrice, d‘écrire de manière plus efficace et d’imprégner nos écrits d’une envie... contagieuse !
Dans le fond... Est-ce que j’en écris trop (ou pas assez) ?
Donc, nous savons à qui nous nous adressons et avec quel objectif. Il convient désormais de s’intéresser au contenu même, de donner de la matière. Ni trop, ni trop peu... Il convient en effet de trouver le bon équilibre afin que le lecteur dispose des informations nécessaires à sa compréhension, à satisfaire sa curiosité, etc., sans s’y perdre.
Je vous entends déjà penser « Plus facile à dire qu’à écrire »... Pas de panique, il y a la règle des 5W ! Enseignée dans les écoles de journalisme dès le début du XXe siècle, la règle des 5W permet d’explorer un sujet de manière exhaustive tout en le structurant.
Concrètement, la règle des 5W consiste à répondre à 5 questions :
What - Quoi ?
Why – Pourquoi ?
Where - Où ?
When - Quand ?
Who - Qui ?
Quel que soit l’écrit, un article, un rapport, une lettre, etc., la règle des 5W constitue un outil de rédaction incontournable, simple et efficace. La méthode des 5W est d’ailleurs aujourd’hui reprise et appliquée dans de nombreux domaines (gestion de projets, stratégie commerciale, management...).
Sur la forme... Est-ce que j’en écris trop ?
Place à la rédaction ! Il est temps de rédiger. Sujet, verbe, complément... Adverbes, conjonctions de coordination... Chaque mot à sa place, les phrases font sens, et reliées entre elles de manière logique, notre texte sera d’autant plus fluide, et agréable à lire.
Pour transformer nos idées en un texte clair et impactant, il est important à ce stade de la rédaction d’accorder une attention toute particulière au style et à la syntaxe.
Des phrases trop longues, des tournures trop compliquées, des répétitions, ou encore des mots inutiles, constituent les principaux défauts d’un texte.
Pour éviter ces pièges, et chasser les mots en trop, la réécriture s’avère la meilleure amie de l’écriture !
Est-ce que je me suis relu.e ?
Point final, notre texte est terminé ! Hop, hop, hop, minute, ce n’est pas fini... La tentation est grande mais il serait vraiment dommage de gâcher tous nos efforts en faisant l’impasse sur la relecture !
Les fautes d’orthographe, de grammaire, ou même de ponctuation, non seulement représentent un obstacle à la lecture et à la compréhension du texte, mais occasionnent également une perte d’intérêt et de crédibilité.
Parce que nos idées et nos lecteurs le méritent, nous devons accorder une attention toute particulière à la relecture et la correction de nos textes. Seulement voilà, entre la difficulté à se relire soi-même et toutes les règles et subtilités de notre langue, il est fort à parier que nous laisserons des fautes échapper à notre vigilance.
Pour ma part, je peux vous l’avouer... Si vous me demandez combien de fois ai-je relevé une ou plusieurs fautes dans un de mes textes après l’avoir relu, envoyé, publié, je vous répondrais : souvent, trop souvent. Jusqu’à ce que je découvre un outil incroyable, bien plus qu’un simple correcteur, un véritable assistant d’écriture intelligent : Outwrite.
Aussi, je remplacerai désormais ma dernière question par celle-ci :
Est-ce qu' Outwrite m’a relu.e ?